Benin/USA- Culture : L’artiste danseur et metteur en scène béninois Charles AHOVISSI crée la sensation à Omaha dans l’Etat du Nebraska en offrant un spectacle de danse culturelle du Bénin 🇧🇯

Benin/USA- Culture : L’artiste danseur et metteur en scène béninois Charles AHOVISSI crée la sensation à Omaha dans l’Etat du Nebraska en offrant un spectacle de danse culturelle du Bénin 🇧🇯

APC/ 11-07-2022

Le samedi 9 juillet 2022, la grande salle dénommée Omaha Community Playhouse dans la plus grande ville et capitale de l’Etat du Nebraska aux États-Unis d’Amérique a été le lieu de convergence de centaines d’américains. Un déplacement qui est la résultante de l’aura et de la considération dont jouissent l’artiste béninois et sa troupe dans cette ville américaine. Et encore une fois celui-ci a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui à travers un grand spectacle précédé d’une exposition vente des produits et objets d’arts du Bénin et d’autres pays du continent.

Pour ce grand moment de plaisir et de partage de la diversité culturelle béninoise, un répertoire d’une dizaine de musiques et danses de toutes les régions du Bénin ont servi à tenir le public en haleine pendant plus de deux heures sans interruption. Du « tipinti » au « Sakpata dance » en passant par « Adjogan » avec à la clé la sortie de « Zangbeto », c’était la substance du spectacle « TIKPERE » pour la défense de la culture et de l’histoire du Dahomey.

Dans un décor de lumière tamisée, une douzaine de danseurs béninois, togolais et américains traditionnellement vêtus ont proposé des enchaînements de chorégraphies dans une ambiance survoltée.

La mise en scène de ce spectacle relate la profondeur et le caractère sacré des danses et cultes traditionnels du Bénin avec en toile de fond la curiosité trop poussée de deux jeunes américains venus en Afrique pour se reconnecter avec l’histoire de leurs ancêtres. Et comme s’il s’agissait juste de danse pour eux, ils ont essayé de rejoindre le groupe de danseur sans aucune initiation. C’est alors qu’ils ont été châtiés pour avoir enfreint les règles établies. Mais grâce à l’intervention du chef de famille présent sur les lieux du spectacle ils ont été initiés pour enfin rejoindre le groupe de danseurs. Une manière de rappeler que nos valeurs culturelles sont inamovibles et que nul n’a le droit de désacraliser nos traditions. Une mise en scène rondement exécutée par des artistes américains formés et encadrés par Charles AHOVISSI.

*La promotion de la culture béninoise aux États-Unis d’Amérique*

« La culture béninoise est le socle de ma formation et après plusieurs années au ballet national au Bénin puis aux super Anges, je ne saurais faire autre chose aux États-Unis d’Amérique » a affirmé monsieur AHOVISSI prenant une pause lors de la répétition de la veille lorsque nous l’avions rencontré au centre des jeunes de la ville. Tout en sueur après une soirée de révision des derrières touches du spectacle du lendemain, il avait à peine le temps de marquer une pause pour nous présenter sa troupe. Un groupe d’une vingtaine d’hommes et de femmes en majorités des Américains d’origine africaine et trois américains de souche. Parmi eux on dénombre une dizaine de joueurs de tam-tam, gons et castagnettes puis des danseurs et danseuses. Des centaines de costumes alignés de part et d’autre de la salle de répétition illustrent à suffisance le sérieux et le professionnalisme de ce groupe sous la direction de Charles AHOVISSI depuis plusieurs années.

« Ma joie tous les jours c’est quand je me retrouve avec cette équipe pour partager la scène et exprimer notre émotion en reprenant les pas de danse de la culture béninoise » soutient l’artiste souriant qui tout en donnant des consignes rappelle qu’ « en créant cette fondation African Culture Connection, je pense pouvoir promouvoir non seulement la culture de mon pays d’origine, mais surtout refuser que notre culture disparaisse. »

Et au cours de nos échanges Charles d’un geste, fait arrêter la danse à nouveau : « Répétez ! Reprenez !… » Il corrige quelques mouvements, revient sur le son et fait remarquer des erreurs aux artistes sur le podium avant d’insister sur l’articulation de certaines expressions en direction des choristes.

Luc Aho le deuxième formateur et invité de la Fondation African Culture Connection venu de Paris spécialement pour la circonstance acquiesce de la tête en signe d’approbation par moment les indications de Charles. Celui-ci nous affirmera plus tard « Charles fait de très bonne chose ici pour la promotion de notre culture et j’envisage avec lui de nouveaux projets ici. »

 

APC- Service Culturel (2022)

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